XXVII

 

« Que Jésus soit à jamais béni et remercié pour nous avoir sauvés au prix de tout son Sang ! »

Nous lisons dans les chroniques des Carmélites de France, que Françoise-de-la-Mère-de-Dieu, carmélite, avant la communion, pendant qu’elle se pénétrait profondément de ce passage de l’Apocalypse : « Il nous a aimés et il nous a purifiés de nos péchés dans son Sang », entendit Notre-Seigneur qui lui disait intérieurement : « J’ai versé mon Sang pour vos péchés, et maintenant, je viens dans la sainte communion pour vous purifier des taches qui restent » ; et lorsqu’elle eut reçu Notre-Seigneur, elle vit son âme toute couverte de Sang.

La vénérable Anne-de-Jésus, compagne de sainte Thérèse, eut une fois, en communiant, la bouche remplie d’une manière sensible d’un Sang délicieux qui découlait de l’hostie ; et une autre fois, elle eut une vision de la joie qu’un nombre infini d’âmes auraient dans ce Sang, au ciel.

Marguerite-de-la-Passion, carmélite de Rouen, sur son lit de mort, disait que le Sang de Jésus lui avait été appliqué ; que son âme avait été remplie de Dieu ; et qu’une paix profonde s’était répandue en elle, avec le pardon de tous ses péchés. Le servant de messe de saint Philippe de Néri, Marcello Benci, vit souvent le calice du saint rempli de Sang à la messe. Les saints qui ont eu une dévotion spéciale envers le Précieux Sang ont été de bien véritables Samsons spirituels, étant imprégnés de cette liqueur divine qui est la vie et la force de toutes les âmes. Hélas ! Pourquoi sommes-nous si faibles ? C’est que la chair immortifiée s’oppose en nous aux opérations du Sang de Jésus. Ah ! Comme Marguerite-de-la-Passion, puisons, dans l’application du Sang de Notre-Seigneur, l’amour généreux qui nous fera supporter les douleurs légères et passagères de cette vie ; vivons dans le Précieux Sang, et alors, comme pour elle, nos péchés seront pardonnés ; une douce paix nous inondera et nos âmes sanctifiées pourront être unies au Dieu de toute sainteté.

Père éternel, je vous offre le Sang Précieux de Jésus-Christ, en expiation de mes péchés, pour la délivrance des saintes âmes du purgatoire, et pour les besoins de la Sainte Église.

Ind. de 500 jrs. Plén. mens. Aux cond. ord.

( S.P.A., 10 mars 1933. )