IV
« Que Jésus soit à jamais béni et remercié pour nous avoir sauvés au prix de tout son Sang ! »
Le chrétien doit être un autre Jésus, « vivre de la vie du Christ », comme le dit saint Paul. (Gal. II, 20.) Cette vie se produit et s’entretient surtout par le Sang divin dans l’adorable Eucharistie. Pour l’âme aimante, la sainte communion est un « festin perpétuel ! » (Prov. XV.) Les anges, la Reine des anges, la sainte Trinité elle-même contemple avec amour l’âme qui est passionnée pour le Christ de l’autel. « Elle goûte déjà ici-bas », dit saint Jean Chrysostome, « les délices du paradis, et ses prières sont puissantes par la vertu du Sang », « lequel », ajoute le Bx Simon de Caisa, « donne l’efficacité à la prière ».
Notre-Seigneur dit une fois à une de ses saintes.. « Si vous me recevez souvent dans la sainte Communion, j’oublierai toutes vos misères » ; et à sainte Marguerite-Marie : « Je me réjouis tant d’être désiré, que je regarde avec amour le cœur qui conçoit ce désir afin de l’attirer. » O doux Jésus ! que n’avons-nous une étincelle de cet amour des saints !
Voici quelques faits recueillis par le Père Faber : Sainte Marie-Françoise-des-Cinq-Plaies, religieuse d’Alcantara, à Naples, reçut des mains de saint Raphaël la sainte communion du calice, sans que le prêtre s’en aperçut au moment de la sainte messe, quoiqu’il eût observé une diminution dans le Précieux Sang.
La vénérable Anne de Jésus, compagne de sainte Thérèse, eut une fois, en communiant, la bouche remplie d’une manière sensible d’un Sang délicieux qui découlait de l’Hostie ; et une autre fois, elle eut une vision de la joie qu’un nombre infini d’âmes auraient dans ce Sang, au ciel.
Le servant de messe de saint Philippe de Néri, Marcel Benci, vit souvent le calice du saint rempli de Sang à la messe.
Marguerite de Beaume, carmélite, était habituée, dit Patrignani, dans l’histoire de sa vie, à voir le Sang de Jésus dans les âmes des hommes ; et elle les voyait tellement embellies par sa présence, qu’elle éprouvait un grand respect pour ces âmes, à cause de ce Sang.
Père Éternel, je vous offre le Sang Précieux de Jésus-Christ, en expiation de mes péchés, pour la délivrance des saintes âmes du purgatoire, et pour les besoins de la Sainte Église.
Ind. de 500 jrs. Plén. mens. aux cond. ord.
(S.P.A., 10 mars 1933.)