II

« Que Jésus soit à jamais béni et remercié pour nous avoir sauvés au prix de tout son Sang ! »

Sainte Marie-Madeleine de Pazzi vit un jour Notre-Seigneur entrer dans les limbes et en sortir, suivi des âmes qu’Il venait de mettre en liberté. Elle parle ainsi : « O âmes bienheureuse ! quoique vous ne fussiez pas présente à la mort du Verbe, vous n’en avez pas moins participé à son efficacité. Vous vous êtes fait un vêtement de son Sang, et une fois revêtues de cette robe précieuse, vous n’avez pu demeurer plus longtemps dans cette prison ténébreuse. De même, si les âmes qui sont sur la terre se rendaient dignes de participer, et participaient, en effet, à ce Sang Précieux, il serait impossible qu’elles ne fussent pas sauvées. Or ce Sang adorable tomberait infailliblement sur nous, si nous ne nous en rendions indignes par notre faute. Qu’est-ce qui vous a fait descendre sur la terre, ô Verbe ? --- L’amour ! Qu’est-ce qui vous a fait remonter dans le ciel ? --- Le Sang ! Qui pourra donc oublier tant de bienfaits et vous refuser le tribut de sa juste reconnaissance ? L’amour vous a attiré du ciel en terre. Le Sang vous attire de la terre au ciel. »

 

La même sainte avait coutume de conseiller à ses novices, d’offrir au Père Éternel le Verbe avec toutes ses perfections divines : sa sainte Humanité, ses pensées, ses paroles, ses œuvres, et de s’offrir elles-mêmes en Lui pour le salut de l’Église militante, la consolation de l’Église souffrante, et la gloire de l’Église triomphante.

« Que votre Sang, ô Jésus, que votre Sang descende dans le purgatoire, pour soulager les âmes qui y sont détenues. Tendez-leur la main, ô doux Rédempteur, pour les conduire dans le lieu du rafraîchissement, de la lumière et de la paix. »

Père Éternel, je vous offre le Sang Précieux de Jésus-Christ, en expiation de mes péchés, pour la délivrance des saintes âmes du purgatoire, et pour les besoins de la Sainte Église.

Ind. de 500 jrs Plén. mens. aux cond. ord.

(S.P.A., 10 mars 1933.)