Neuvaine à Notre-Dame du Perpétuel-Secours

Jour 7

 

ACTE DE CONTRITION :

           Mon Seigneur Jésus-Christ, Dieu et homme véritable, mon créateur, mon Père et mon Rédempteur, voici à vos pieds un pauvre pécheur qui a bien attristé Votre Coeur aimant.  Hélas, aimable Jésus, comment ai-je pu offenser et remplir d`amertume ce Coeur qui m`aime autant et qui n`a rien épargné par amour pour moi ?  Combien grande fut mon ingratitude !  Mais, ô mon Sauveur !  Je veux Vous consoler !  Je Vous dis tout de suite que je me repens, ayant ressenti tant de peine, pour les déplaisirs que je Vous ai causés, que je voudrais mourir de douleur et d`une pure contrition.

          Oh !  mon Jésus !  Qui me fera pleurer le péché comme Vous l`avez pleuré, en Votre vie mortelle ?  Mon âme regrette de Vous avoir offensé.  Père Eternel, en réparation de mes fautes, je Vous offre le chagrin et la douleur qu`en a ressentis pour elles le Coeur de Votre Divin Fils.  Et Vous, ô Jésus si aimant, donnez-moi une telle horreur du péché, que dorénavant, elle me fasse éviter même les fautes les plus légères.  Loin de mon coeur maintenant, les affections terrestres : je ne veux plus aimer d`autre que mon Rédempteur de toute bonté.  Oh ! mon Jésus ! Aidez-moi, fortifiez-moi et pardonnez-moi.

             Ma Mère du Perpétuel-Secours, intercédez pour moi et obtenez-moi le pardon de mes péchés.

 

PRIÈRE PRÉPARATOIRE POUR TOUS LES JOURS ;

             O Très Sainte Vierge Marie, qui, pour nous inspirer une confiance sans bornes, avez voulu prendre le très doux nom de Mère du Perpétuel-Secours, je vous supplie de me secourir en tout temps et en tout lieu, dans mes tentations, après mes chutes, dans mes difficultés, dans toutes les misères de la vie et surtout à l`heure de la mort.  Concédez-moi ô Mère aimante, la pensée et l`habitude de recourir toujours à vous sans cesse, avec la confiance d`un enfant, afin que par ma supplication constante, j`obtienne votre Perpétuel Secours et la persévérance finale.  Bénissez-moi, ô tendre Mère toute de bonté, priez pour moi maintenant et à l`heure de ma mort.  Ainsi soit-il.

 

NOTRE-DAME DU PERPÉTUEL-SECOURS CONCÈDE LA CONSTANCE DANS SON SERVICE, À CEUX QUI ONT UNE DÉVOTION ENVERS ELLE.

             La persévérance !  Grand problème, question capitale de vie ou de mort, tourment perpétuel des âmes qui veulent se sauver.  N`avez-vous jamais dit en tremblant, vous voyant entourés de tant de dangers et surtout, voyant tomber des âmes qui semblaient confirmées dans le bien, sentant les passions violentes se soulever et en examinant votre propre inconstance, n`avez-vous pas dit :  " Hélas, me sauverai-je ?  Mes fautes m`ont-elles été pardonnées ?  Je l`espère.  Suis-je en grâce avec Dieu ?  Pourrai-je persévérer dans le bien, jusqu`à la fin ?  Quelle sera ma sentence au jugement ?  Me retrouverai-je au nombre des prédestinés ?  Enfin, quel sera mon sort dans l`éternité ?  

             Réflexions terrifiantes, question dont la réponse incertaine remplit le coeur d`angoisses.  Sainte Thérèse ne comprenait pas que la plume ne lui tombât de la main lorsqu`elle écrivait sur ce sujet.  Saint-Paul craignait d`être du nombre des réprouvés, après avoir prêché aux autres, et Saint-Jérôme répondait d`avance par des cris d`épouvante, au son de la trompette du jugement final.  

             Donc, comment sortir de ce doute accablant ?  Comment trouver des garanties de tranquillité ?  Un grand saint nous le dit : " À quoi sert de remuer ces questions agitées par les savants, pour savoir si tu te sauveras ou te perdras ?  Si nous sommes de véritables enfants de Marie, nous serons certainement du nombre des élus.  " C`est la doctrine de tous les Docteurs de l`Église.  C`est impossible que soit damné celui qui compte sur le secours tout puissant de Marie.  Parole consolatrice qui doit nous remplir de confiance et de dévotion.  Mais ceci se comprend sous la condition de vivre sans péché ou au moins de désirer en sortir, parce que si quelqu`un acceptait par sa propre faute de pécher dans l`espérance que la Très Sainte Vierge le sauve, il se rendrait indigne et incapable d`être protégé par Elle.  C`est donc vrai, ô Mère du Perpétuel-Secours, que si je suis votre fidèle serviteur, Vous me sauverez infailliblement !  Je Vous servirai donc, je Vous aimerai, je Vous invoquerai toujours.  

             Néanmoins, âme chrétienne, tu n`es pas encore tranquille au sujet de ta persévérance, il doit te rester encore une crainte.  Sans doute Marie très sainte te sauvera, si tu l`invoques, mais seras-tu inconstante dans son service ?  N`abandonneras-tu pas un jour ta dévotion ?  La constance de notre coeur est si fragile que l`on peut se demander si demain n`arrêtera pas ce qui a été commencé aujourd`hui.  

             Tous ceux qui avaient de la dévotion à la Très Sainte Vierge au début, ont-ils persévéré dans son service ?  Chez Notre Mère du Perpétuel-Secours, se trouve un remède pour cette grande misère qui se nomme inconstance.  C`est Elle-même qui doit nous aider à persévérer dans son service.  

             Si toutes les grâces passent par les mains de Marie, pourquoi cette grâce toute spéciale ... la grâce des grâces de l`invoquer perpétuellement, ne passerait-elle pas aussi par ses mains ?  Son nom de Perpétuel-Secours n`est-il pas une garantie presque certaine qu`elle nous secourra perpétuellement, et comment pourrions-nous alors défaillir dans son amour et l`oublier ?  Selon la nature, si une mère savait que son enfant ne pourrait être heureux sans ses soins quotidiens, que ne ferait-elle pas pour le conserver à ses côtés ?  Or, notre auguste Reine sait que pour nous, ses enfants bien-aimés, il n`y a de bonheur qu`en la fidélité en son service qui se trouve intimement uni au service du Seigneur.  C`est pourquoi, Il procure Son paternel secours à ceux qui l`aiment abondamment et perpétuellement.  

             Lorsqu`une âme a d`abord une belle dévotion envers Elle et qu`elle veut l`abandonner, cette tendre Mère se tient pour ainsi dire, à la porte de son coeur, elle frappe jusqu`à ce qu`elle lui ouvre, c`est-à-dire jusqu`à ce que l`infidèle revienne à sa première ferveur.  Nous avons donc un moyen infaillible de nous assurer la persévérance dans la dévotion à Marie :  il suffit de lui demander la grâce de toujours la supplier, lui demander aujourd`hui cette grâce, la lui demander demain et tous les jours.  En résumé, une âme qui aime Notre-Dame du Perpétuel-Secours, grave dans sa mémoire cette maxime du grand Docteur Saint- Alphonse : " Je suis assuré que je me sauverai, si j`invoque sincèrement Marie.  Je suis sûr de l`invoquer, si je lui demande la grâce de toujours le faire.  Et cette supplication de la prier sans cesse avec constance, je ne me fatiguerai pas de la répéter." 

             Nous concluons donc en disant avec Saint-Bernard :  " O homme, qui que tu sois, tu ne manques pas de savoir qu`en cette vie, tu vas plutôt en chancelant, entre les dangers et les tempêtes, qu`en marchant sur la terre ferme !  Si tu ne veux pas être submergé, garde tes yeux fixés sur cette étoile, MARIE.  Regarde-La souvent.  Dans les dangers de pécher, dans les angoisses des tentations, dans les doutes sur ce que tu dois résoudre, pense que Marie peut t`aider, et appelle-La ensuite, à ton secours.  Que son nom soit toujours dans ton coeur, pour t`inspirer confiance, et sur tes lèvres pour l`invoquer.  Suis Marie et tu ne t`égareras pas dans le chemin du salut.  Recommande-toi à Elle, et tu ne manqueras pas de confiance.  Si sa main te soutient, tu ne tomberas pas.  Si Elle est ton guide, tu te sauveras sans effort, et finalement, si Marie prend ta défense, tu arriveras infailliblement au Royaume des bienheureux.  Fais cela de cette manière et tu vivras. "  Amen.

 

( Méditons maintenant, et demandons ce que nous désirons obtenir de Notre-Dame du Perpétuel-Secours.)

 

CANTIQUE ;

             Vous êtes notre Perpétuel Secours.
             Venez donc, je Vous implore,
             Venez bien vite à mon secours
             O Mère de bonté !
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté ! 

             Entendez ô Vierge pieuse,
             Les ferventes prières
             Qui montent amoureuses,
             A l`autel des lumières.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             Par la faute souillé,
             Le front crispé de remords
             Et les yeux de pleurs mouillés,
             Clémence et pitié j`implore !
                       Venez à mon secours,
                        ô Mère de bonté !

             Délivrez de la tiédeur
             Les âmes négligentes.
             Donnez-leur vite ferveur,
             Ainsi que piété ardente.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             Dans cette triste vallée,
             Las de vivre en cette fange,
             Je Vous prie de me régaler
             De la consolation des anges.
                       Venez à mon secours,
                        ô Mère de bonté !

             Si, en plus la tempête rugit,
             Si ma vertu aussi décline,
             Etoile brillante de la nuit,
             Donne-moi des forces divines.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             A Votre enfant fidèle et dévoué,
             Donnez un courage constant.
             Sans cesse, vers la vertu voué,
             Guidez son pas si chancelant.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             Délivrez mon coeur inconstant,
             Délivrez-le de la faiblesse,
             Ne le laissez pécher autant,
             Soyez vous-même sa forteresse.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             A l`heure terrible de la mort,
             Et avant mon dernier soupir,
             Heureux sera alors mon sort,
             Si je parviens à Vous dire :
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             Même dans la prison de feu,
             Soyez ma douce Rédemptrice.
             Grande Dame, je fais le voeu
             D`ouir votre prière réparatrice.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             Que veuille m`accorder mon Dieu,
             Mère chérie qu`en ma faiblesse
             Et dans un bien tendre adieu,
             Je Vous chante sans cesse.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

ORAISON JACULATOIRE ;

             O Mère du Perpétuel-Secours, concédez-moi votre aide puissante, et faites en sorte que je Vous le demande sans cesse.

PRÉVENANCE ;

             Ne pas passer un seul jour sans réciter trois Ave Maria, soir et matin, à Notre-Dame du Perpétuel-Secours, pour obtenir la grâce de l`invoquer le lendemain.

PRIÈRE ;

             O ma Mère du Perpétuel-Secours, je dépose ma pauvre âme entre vos mains.  Je Vous confie ma persévérance, ô mon avocate, moi, malheureux pécheur.  Prenez-moi sous votre protection et cela me suffit.  Oui, parce que si Vous me protégez, je n`aurai rien à craindre.  Je ne crains pas pour mes péchés, parce que Vous remédierez au mal qu`ils m`ont causé.  Je ne crains pas les démons, parce que Vous êtes plus forte que tout l`enfer.  Je ne crains pas même mon Juge, parce qu`une seule de vos paroles apaise Sa juste indignation.  Non, je ne crains rien.  Hélas, cependant, ma Mère, une crainte m`assaille et c`est de Vous oublier, de cesser un seul jour de Vous appeler à mon secours, et me perdre ainsi pour toute l`éternité.  Oh ! ma tendre Mère, obtenez-moi la grâce de me recommander toujours à Vous, et si maintenant, Vous prévoyez qu`un jour je dois Vous abandonner, faites que je meure aujourd`hui à vos pieds, avant que le monde soit témoin de cette grande ingratitude !  Mais non, ô Marie, je ne Vous oublierai pas, que ma main droite sèche plutôt, que ma langue se paralyse, si un jour je ne dois pas aller chanter vos miséricordes, pour les siècles des siècles.  Amen.

EXEMPLE ;

             Dans une certaine ville d`Angleterre, un homme complètement adonné à la boisson, arrivait chez lui quotidiennement, en état d`ébriété.  Un jour, sa malheureuse épouse, fatiguée de toutes les impertinences que lui faisait subir son mari, déplora son sort devant quelqu`un qui avait une grande dévotion envers Notre-Dame du Perpétuel-Secours.  Ému jusqu`à la compassion, il donna une médaille de cette Vierge à l`épouse affligée, lui conseillant de faire brûler un lampion, tous les jours, devant cette Mère chérie.

             La femme promit de le faire, et commença à réciter le chapelet devant la médaille miraculeuse.  Le mari revint ce jour-là, à une heure assez avancée, comme d`habitude, mais non ivre.  

             Quelque temps s`écoula et la femme raconta à son pieux conseiller qui s`informait de son mari : "Depuis que j`ai commencé à honorer Notre-Dame du Perpétuel-Secours, il s`est corrigé.  Il n`est retourné à son vice qu`une seule fois, où distraitement, j`avais oublié d`accomplir la promesse faite à la Mère de Dieu.  "C`est ainsi que la Très Sainte Vierge récompense ceux qu`elle aime. 

             Que soit aimée, louée, invoquée et éternellement bénie la Vierge du Perpétuel-Secours !  Soyez mon espérance, mon amour, ma Mère, mon refuge et ma vie.  Amen.

 

-Fin du septième jour de la neuvaine-

 

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