Neuvaine à Notre-Dame du Perpétuel-Secours

Jour 5

 

ACTE DE CONTRITION :

           Mon Seigneur Jésus-Christ, Dieu et homme véritable, mon créateur, mon Père et mon Rédempteur, voici à vos pieds un pauvre pécheur qui a bien attristé Votre Coeur aimant.  Hélas, aimable Jésus, comment ai-je pu offenser et remplir d`amertume ce Coeur qui m`aime autant et qui n`a rien épargné par amour pour moi ?  Combien grande fut mon ingratitude !  Mais, ô mon Sauveur !  Je veux Vous consoler !  Je Vous dis tout de suite que je me repens, ayant ressenti tant de peine, pour les déplaisirs que je Vous ai causés, que je voudrais mourir de douleur et d`une pure contrition.

          Oh !  mon Jésus !  Qui me fera pleurer le péché comme Vous l`avez pleuré, en Votre vie mortelle ?  Mon âme regrette de Vous avoir offensé.  Père Eternel, en réparation de mes fautes, je Vous offre le chagrin et la douleur qu`en a ressentis pour elles le Coeur de Votre Divin Fils.  Et Vous, ô Jésus si aimant, donnez-moi une telle horreur du péché, que dorénavant, elle me fasse éviter même les fautes les plus légères.  Loin de mon coeur maintenant, les affections terrestres : je ne veux plus aimer d`autre que mon Rédempteur de toute bonté.  Oh ! mon Jésus ! Aidez-moi, fortifiez-moi et pardonnez-moi.

             Ma Mère du Perpétuel-Secours, intercédez pour moi et obtenez-moi le pardon de mes péchés.

 

PRIÈRE PRÉPARATOIRE POUR TOUS LES JOURS ;

             O Très Sainte Vierge Marie, qui, pour nous inspirer une confiance sans bornes, avez voulu prendre le très doux nom de Mère du Perpétuel-Secours, je vous supplie de me secourir en tout temps et en tout lieu, dans mes tentations, après mes chutes, dans mes difficultés, dans toutes les misères de la vie et surtout à l`heure de la mort.  Concédez-moi ô Mère aimante, la pensée et l`habitude de recourir toujours à vous sans cesse, avec la confiance d`un enfant, afin que par ma supplication constante, j`obtienne votre Perpétuel Secours et la persévérance finale.  Bénissez-moi, ô tendre Mère toute de bonté, priez pour moi maintenant et à l`heure de ma mort.  Ainsi soit-il.

 

NOTRE-DAME DU PERPÉTUEL-SECOURS FAVORISE CEUX QUI ONT DE LA DÉVOTION ENVERS ELLE, DANS TOUS LEURS BESOINS ET LES PEINES DE LA VIE.

             Considérons que le monde est un lieu d`épreuve, une vallée de larmes et sanglots.  Qui l`ignore ? " L`homme, dit Job, né de la femme, est pour peu de temps sur la terre, et se trouve rempli de difficultés et de misères. "  Sa peine est celle du Calvaire.  Telle est la condition de tout mortel.  C`est pourquoi, l`auteur de l`Imitation de Jésus-Christ dit que l`homme a besoin de consolation.  Et cette consolation, où pourra la trouver notre coeur angoissé ?  

             La trouvera-t-on chez nos amis et nos parents ?  Ah non !  Ils regardent ordinairement avec indifférence nos tribulations, nos larmes ne les émeuvent pas, et si quelqu`un s`attendrit, voyant notre douleur, souvent, il ne sait pas même, comment la mitiger, car il en est impuissant.  A qui, demanderons-nous secours dans la pauvreté, consolation dans les afflictions, conseil dans les doutes ?  A qui, sinon à celle qui est le Perpétuel-Secours des mortels ?  

             Vois, âme angoissée, vois comment le Divin Enfant presse la main de Sa tendre Mère.  Il a vu la Croix et les instruments de la Passion que Lui présentent les anges, et Il S`effraie.  Son Coeur a dit :  "  J`ai toujours Ma douleur devant les yeux  ".  Mais, où cherche-t-Il consolation ?  Chez Sa bonne Mère qui Lui tient la main pour L`appuyer et Le réconforter dans Ses souffrances.  Apprenons du Céleste Enfant, à accourir vers la compatissante Mère du Perpétuel-Secours, dans nos peines et nos difficultés.  Perpétuelles sont nos misères, mais, ô consolation, perpétuel est aussi son secours !  

             Pauvre âme !  Ne te décourage pas.  Ta Mère voit les nombreuses calamités variées qui t`angoissent.  Elle voit ce qui tourmente ton corps et afflige ton âme.

             Es-tu pauvre ?  Les embarras de ta famille ne passent pas inaperçus pour Elle, ni les angoisses de ton coeur, ni les larmes que te coûtent le manque de moyens pour te procurer la nourriture, ou payer les créanciers, ou vêtir modestement tes enfants.

             Es-tu malade ?  Elle voit la douleur qui te consume, l`ennui qui t`attriste, la crainte qui t`opprime, les jours que tu passes sans soulagement, les nuits que tu passes sans repos.

             Es-tu le but de l`envie ou de la fureur d`autrui ?  On te calomnie ?  Trouves-tu dans ta famille même des motifs d`affliction ?  Cette Mère compatissante est témoin de ton amertume, des injustices qui te sont faites devant les tribunaux, des torts que te causent tes émules, des injustices et des injures que tu reçois de ta parenté.  Elle compte tes larmes.  Ceci, avec tout le reste qui te contraint, Elle le voit sans éloigner de toi un moment, son bénin et pénétrant regard.  

             Non seulement Elle le voit, mais il semble qu`Elle le ressent plus vivement que toi-même.  Une mère est de miséricorde, et par cela, c`est ainsi qu`Elle voit avec des yeux de mère nos misères, et son Coeur de Mère s`en afflige.  De telle façon que, comme au pied de la Croix, les plaies du Corps Sacro-Saint de Jésus se reflètent dans le Coeur aimant de Marie, ainsi se reproduisent toutes les blessures de notre coeur déchiré, dans celui de notre Mère céleste.  

             Enfin, cette tendre Mère ne voit pas seulement nos misères et notre coeur ouvert et attendri par nos malheurs, mais Elle tient ses mains tendues, en attitude de prompt secours.  Ce pieux office, Elle l`exerce continuellement avec nous. 

             Fait-Elle autre autre chose que de nous prêter secours dans nos besoins ?  Ah !  pour peu que nous dirigions la pensée vers les nombreux maux pénibles auxquels nous sommes sujets dans la vie, nous essaierons de voir qu`en tout, Elle nous défend, nous soulage et nous protège.

             Aux noces de Cana, à peine fut-Elle avertie que le vin manquait, de la honte de l`époux et du dérangement des personnes attablées, que, mue par la compassion, Elle présenta à Son Fils ce fait-là, le suppliant doucement de lui appliquer le remède opportun.  Ce n`est donc pas d`une autre façon, maintenant qu`Elle est glorieuse dans le Ciel, assise à la droite de Son Fils, qu`Elle lui expose continuellement tous nos besoins.  Elle le supplie sans cesse, soit de soulager nos misères, soit de nous fournir un puissant secours pour les subir avec une humble résignation, selon que cela retombe pour Sa plus grande gloire et notre profit spirituel. 

             Or, si ce sont les effets bénins dont nous profitons tous les jours, de l`amoureux secours de Marie, quelle ne devrait pas être notre gratitude envers une Mère si bienfaisante, que ne devrait pas être notre affection pour une Mère si tendre, notre confiance en une Mère qui nous aime tant et prend autant d`intérêt pour nous ?  Elle a toujours les yeux fixés sur nos misères, le Coeur toujours enclin à y compatir et les mains toujours ouvertes en attitude de vouloir y remédier.  Accourons donc continuellement et dévotement à cette Mère de tant de bonté, lui exposant tous nos besoins avec une confiance filiale, et soyons assurés que nous aurons toujours en Elle notre perpétuel soulagement, courage et perpétuelle  consolation.  Amen.

 

( Méditons maintenant, et demandons ce que nous désirons obtenir de Notre-Dame du Perpétuel-Secours. )

 

CANTIQUE ;

             Vous êtes notre Perpétuel Secours.
             Venez donc, je Vous implore,
             Venez bien vite à mon secours
             O Mère de bonté !
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté ! 

             Entendez ô Vierge pieuse,
             Les ferventes prières
             Qui montent amoureuses,
             A l`autel des lumières.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             Par la faute souillé,
             Le front crispé de remords
             Et les yeux de pleurs mouillés,
             Clémence et pitié j`implore !
                       Venez à mon secours,
                        ô Mère de bonté !

             Délivrez de la tiédeur
             Les âmes négligentes.
             Donnez-leur vite ferveur,
             Ainsi que piété ardente.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             Dans cette triste vallée,
             Las de vivre en cette fange,
             Je Vous prie de me régaler
             De la consolation des anges.
                       Venez à mon secours,
                        ô Mère de bonté !

             Si, en plus la tempête rugit,
             Si ma vertu aussi décline,
             Etoile brillante de la nuit,
             Donne-moi des forces divines.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             A Votre enfant fidèle et dévoué,
             Donnez un courage constant.
             Sans cesse, vers la vertu voué,
             Guidez son pas si chancelant.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             Délivrez mon coeur inconstant,
             Délivrez-le de la faiblesse,
             Ne le laissez pécher autant,
             Soyez vous-même sa forteresse.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             A l`heure terrible de la mort,
             Et avant mon dernier soupir,
             Heureux sera alors mon sort,
             Si je parviens à Vous dire :
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             Même dans la prison de feu,
             Soyez ma douce Rédemptrice.
             Grande Dame, je fais le voeu
             D`ouir votre prière réparatrice.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             Que veuille m`accorder mon Dieu,
             Mère chérie qu`en ma faiblesse
             Et dans un bien tendre adieu,
             Je Vous chante sans cesse.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

ORAISON JACULATOIRE :

             Dans toutes mes difficultés et misères, venez à mon secours, ô Mère de bonté !

PRÉVENANCE ;

             Lorsque quelque difficulté se présente, dites :  "  O Mère du Perpétuel-Secours, éloignez de moi ce calice ou donnez-moi une vertu et une force pour le supporter par amour pour mon Dieu ! "

PRIÈRE ;

             O Mère du Perpétuel-Secours, de la même manière que se présente à une grande reine un pauvre ulcéreux déguenillé, je me présente à Vous qui êtes la Reine du Ciel et de la terre.  De ce trône éminent où Vous êtes assise, je Vous supplie, ne dédaignez pas de tourner vos yeux miséricordieux vers ce malheureux pécheur.  C`est pourquoi, Dieu Vous a enrichie autant, pour secourir les pauvres, et Vous a constituée Reine de la Miséricorde, afin que Vous puissiez soulager les misérables.  Regardez-moi donc et ayez pitié de moi.  Je n`ignore pas que votre Coeur pieux trouve consolation à secourir les misérables.  Qu`il soit consolé aujourd`hui en consolant le mien, puisque Vous en avez l`occasion.  Voyez, ô tendre Mère, les angoisses de mon coeur, voyez les embarras de ma famille !  Il y a tant de motifs d`affliction en ma propre maison et tant de persécution de la part de mon prochain.  La maladie tourmente mon corps et les peines intérieures dévorent mon âme.  En ces afflictions, à qui dois-je accourir, ô ma Dame et ma Mère, sinon à Vous qui êtes Mère du Perpétuel-Secours ?  Permettez-moi donc de Vous dire comme Saint-Bernard :  

             "  Souvenez-Vous, ô pieuse Vierge Marie, que l`on n`a jamais entendu dire qu`aucun de ceux qui ont eu recours à Vous, aient été abandonnés.  Animés d`une pareille confiance, je recours à vous ô Vierge des vierges, et gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds.  Ne rejetez pas mes prières, ô Mère du Verbe divin, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer.  Amen.  "

EXEMPLE ;

             Vers la fin de l`année 1883, tandis que les libres penseurs des États-Unis célébraient leur réunion annuelle à Rochester, et dans leurs discours impies, niaient l`existence de Dieu et de Ses oeuvres, voici que ce fait merveilleux suivant, occupa soudain la presse américaine :  

             Dans la ville de Boston, une directrice de collège eut un horrible cancer de la poitrine, qui s`était étendu à trois endroits.  Les médecins les plus distingués de Boston ayant examiné le mal, le jugèrent incurable, autrement que par l`heureux succès d`une opération chirurgicale.  Quoiqu`avec répugnance, la malade dut y consentir, toutefois, auparavant, elle commença une neuvaine à Notre-Dame du Perpétuel-Secours.  Huit jours étaient passés sans obtenir le résultat espéré et l`opération devait avoir lieu le lendemain.  

             Plusieurs professeurs distingués de l`Université, parmi eux le principal, devaient coopérer à la douloureuse entreprise.  Ils endormirent la malade avec une boisson soporifique et la placèrent sur la table d`opération.  A ce moment, le principal se trouvait un peu à distance, et le chirurgien chargé de commencer la tâche risquée, lui demanda par laquelle des trois plaies, il devait commencer.  Par la plus grosse, lui fut-il répondu.  Mais voici que le chirurgien ne trouvait aucune plaie.  Bien courageux, le principal s`approche de la malade, et quel ne fut pas son étonnement de ne pas trouver non plus, aucune trace du terrible mal.  néanmoins, il affirme solennellement aux médecins qui étaient présents, que la veille et ce matin-là même, il avait vu trois horribles plaies de cancer sur la poitrine de la malade.  Il ajouta que cette disparition était pour lui un mystère.

             Ils détachèrent la malade et l`éveillèrent.  Ne ressentant aucune douleur, elle demande pourquoi ils la mettent déjà en liberté.  Ils lui assurent que l`opération n`était pas nécessaire, puisque le mal était disparu complètement.  S`étant elle-même convaincue du fait, elle remercia Notre-Dame du Perpétuel-Secours, déclarant aux médecins incrédules, mais stupéfiés, que ceci était l`oeuvre de la bonne Mère, en l`honneur de qui, ce jour-là même, elle venait de terminer une neuvaine. 

             Que soit aimée, louée, invoquée et éternellement bénie la Vierge du Perpétuel-Secours !  Qu`Elle soit mon espérance, mon refuge et ma vie.  Amen.

 

-Fin du cinquième jour de la neuvaine-

 

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