Neuvaine à Notre-Dame du Perpétuel-Secours

Jour 2

 

ACTE DE CONTRITION :

           Mon Seigneur Jésus-Christ, Dieu et homme véritable, mon créateur, mon Père et mon Rédempteur, voici à vos pieds un pauvre pécheur qui a bien attristé Votre Coeur aimant.  Hélas, aimable Jésus, comment ai-je pu offenser et remplir d`amertume ce Coeur qui m`aime autant et qui n`a rien épargné par amour pour moi ?  Combien grande fut mon ingratitude !  Mais, ô mon Sauveur !  Je veux Vous consoler !  Je Vous dis tout de suite que je me repens, ayant ressenti tant de peine, pour les déplaisirs que je Vous ai causés, que je voudrais mourir de douleur et d`une pure contrition.

          Oh !  mon Jésus !  Qui me fera pleurer le péché comme Vous l`avez pleuré, en Votre vie mortelle ?  Mon âme regrette de Vous avoir offensé.  Père Eternel, en réparation de mes fautes, je Vous offre le chagrin et la douleur qu`en a ressentis pour elles le Coeur de Votre Divin Fils.  Et Vous, ô Jésus si aimant, donnez-moi une telle horreur du péché, que dorénavant, elle me fasse éviter même les fautes les plus légères.  Loin de mon coeur maintenant, les affections terrestres : je ne veux plus aimer d`autre que mon Rédempteur de toute bonté.  Oh ! mon Jésus ! Aidez-moi, fortifiez-moi et pardonnez-moi.

             Ma Mère du Perpétuel-Secours, intercédez pour moi et obtenez-moi le pardon de mes péchés.

 

PRIÈRE PRÉPARATOIRE POUR TOUS LES JOURS ;

             O Très Sainte Vierge Marie, qui, pour nous inspirer une confiance sans bornes, avez voulu prendre le très doux nom de Mère du Perpétuel-Secours, je vous supplie de me secourir en tout temps et en tout lieu, dans mes tentations, après mes chutes, dans mes difficultés, dans toutes les misères de la vie et surtout à l`heure de la mort.  Concédez-moi ô Mère aimante, la pensée et l`habitude de recourir toujours à vous sans cesse, avec la confiance d`un enfant, afin que par ma supplication constante, j`obtienne votre Perpétuel Secours et la persévérance finale.  Bénissez-moi, ô tendre Mère toute de bonté, priez pour moi maintenant et à l`heure de ma mort.  Ainsi soit-il.

 

NOTRE-DAME DU PERPÉTUEL-SECOURS AIDE CEUX QUI LUI SONT DÉVOUÉS, À SORTIR DU PÉCHÉ.

             Chez les hommes, maintes fois, les titres ne sont rien de plus que de vaines dénominations qui ne correspondent pas à la réalité.  Chez Marie, au contraire, les titres sont toujours l`expression de la vérité la mieux prouvée :  c`est  ainsi que la Vierge Très Sainte s`appelle et est en vérité le Perpétuel-Secours de tous les malheureux qui ont recours à Elle.  Elle considère que néanmoins, il y a une espèce de malheureux pour qui la très aimante Mère semble réserver ses regards de plus grande tendresse, et qui sont l`objet spécial de sa plus compatissante sollicitude :  les pauvres pécheurs, et le motif de cette prédilection est facile à comprendre.

             L`amour maternel s`accroît dans la mesure qu`est plus grand le malheur d`un enfant.  Or, peut-il y avoir un plus grand malheur que celui d`être séparé de Jésus et enchaîné à l`ignominieux esclavage du démon ?  En perdant la grâce sanctifiante, le malheureux est devenu le but de la colère divine :  la colère de Dieu clame contre lui et si la mort le surprenait ainsi, hélas, quel malheur !  Il aurait le sort des réprouvés.  C`est pourquoi, la plus affectueuse des mères, épuise avec ses enfants les pécheurs, tout le trésor de son nom :  MÈRE DU PERPÉTUEL-SECOURS, par la renommée de ses miracles et même par son regard miséricordieux.

             Combien de pécheurs se sont sentis émus et convertis à croiser leurs regards avec celui de la Vierge miraculeuse !  Ce regard, plein de tristesse et de compassion, semble dire au pécheur :  Malheureux !  jusqu`à quand, jusqu`à quand, par tes fautes, attristeras-tu le tendre Fils que tu vois dans mes bras ?  Jusqu`à quand Lui présenteras-tu du fiel et du vinaigre, rendant inutile Sa passion et Sa mort ?  Jusqu`à quand me contristeras-tu, moi, ta Mère, et enfonceras-tu dans mon Coeur, une après l`autre, de très cruelles épées ?  Tendres paroles que seul, le coeur entend :  paroles merveilleuses qui illuminent la compréhension, attendrissent le coeur endurci et lui arrachent enfin ce cri du prodigue repenti :  ``J`ai péché, mon Dieu, pardon, pardon !  ``  Ses larmes abondantes coulent et la Vierge les présente à son Fils aimé, et le pécheur est converti.

             Dites-le, n`est-ce pas vous-même qui devant son Image, avez retrouvé le repentir, la vie, le pardon, la paix et la joie du coeur.  Comment donc s`étonner que parmi les prodiges que la Vierge du Perpétuel- Secours opère quotidiennement, figurent en première ligne, par milliers, les conversions stupéfiantes dues à son intercession !  

             C`est si sûr, qu`un pieux écrivain disait :  ``Je ne connais pas de moyen plus efficace ni plus rapide pour obtenir la conversion d`un pécheur que de lui inspirer une tendre et sincère dévotion à Notre-Dame du Perpétuel-Secours.``  Pourquoi cette Image prodigieuse a-t-elle voulu être confiée à une congrégation de missionnaires, sinon pour devenir Missionnaire elle aussi, les accompagner jusque chez les peuples les plus éloignés, et aller à la recherche des brebis égarées, même dans les cabanes les plus inconnues et oubliées ?

             Par conséquent, pécheur aimé, quels que soient le nombre et la gravité de tes fautes, aussi endurci que soit ton coeur, tout n`est pas encore perdu pour toi.  Anime-toi !  Retrouve du courage !  Accours à Notre Mère du Perpétuel-Secours, et tu obtiendras le pardon.  Elle est le refuge très sûr du pécheur qui veut sincèrement revenir à Dieu.  Dis-lui donc, de tout ton coeur :  ``O Mère du Perpétuel-Secours, plein de confiance en votre bonté et miséricorde, je me jette à vos pieds.  Je viens à vous, touché de la flèche du repentir.  Je regrette d`avoir offensé mon Dieu.  Ma Mère, obtenez-moi le véritable repentir et le pardon.``  Vous verrez que cette si bonne Mère vous fera revenir à la grâce et à l`amitié de Dieu.  Ainsi soit-il.

 

(Ici, méditons maintenant, et demandons ce que nous désirons obtenir de Notre-Dame du Perpétuel-Secours.)

 

CANTIQUE ;

             Vous êtes notre Perpétuel Secours.
             Venez donc, je Vous implore,
             Venez bien vite à mon secours
             O Mère de bonté !
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté ! 

             Entendez ô Vierge pieuse,
             Les ferventes prières
             Qui montent amoureuses,
             A l`autel des lumières.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             Par la faute souillé,
             Le front crispé de remords
             Et les yeux de pleurs mouillés,
             Clémence et pitié j`implore !
                       Venez à mon secours,
                        ô Mère de bonté !

             Délivrez de la tiédeur
             Les âmes négligentes.
             Donnez-leur vite ferveur,
             Ainsi que piété ardente.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             Dans cette triste vallée,
             Las de vivre en cette fange,
             Je Vous prie de me régaler
             De la consolation des anges.
                       Venez à mon secours,
                        ô Mère de bonté !

             Si, en plus la tempête rugit,
             Si ma vertu aussi décline,
             Etoile brillante de la nuit,
             Donne-moi des forces divines.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             A Votre enfant fidèle et dévoué,
             Donnez un courage constant.
             Sans cesse, vers la vertu voué,
             Guidez son pas si chancelant.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             Délivrez mon coeur inconstant,
             Délivrez-le de la faiblesse,
             Ne le laissez pécher autant,
             Soyez vous-même sa forteresse.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             A l`heure terrible de la mort,
             Et avant mon dernier soupir,
             Heureux sera alors mon sort,
             Si je parviens à Vous dire :
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             Même dans la prison de feu,
             Soyez ma douce Rédemptrice.
             Grande Dame, je fais le voeu
             D`ouir votre prière réparatrice.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

             Que veuille m`accorder mon Dieu,
             Mère chérie qu`en ma faiblesse
             Et dans un bien tendre adieu,
             Je Vous chante sans cesse.
                       Venez à mon secours,
                       ô Mère de bonté !

 

ORAISON JACULATOIRE ;

             O Mère du Perpétuel-Secours, obtenez-moi le pardon de mes péchés et la grâce de les pleurer jusqu`à ma mort !

  

PRÉVENANCES ;

             Réciter un ``Salve Regina`` pour la conversion des pécheurs les plus endurcis.

             - Salut, ô Reine, Mère de miséricorde, notre vie, notre douceur, notre espérance, salut !  Enfants d`Ève, malheureux exilés, nous élevons nos cris vers vous;  nous soupirons vers vous, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.  O notre Avocate, tournez donc vers nous vos regards miséricordieux.  Et, au sortir de cet exil, montrez-nous Jésus, le fruit béni de vos entrailles.  Ô  clémente, ô  charitable, ô douce Vierge Marie !

             Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu, afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ !

 

PRIÈRE ;

             O ma Mère du Perpétuel-Secours !  me voyant si méprisable et souillé, je ne devrais pas oser venir à Vous et vous appeler ma Mère, mais je ne veux pas que mes misères me privent de la consolation et de la confiance dont je me sens pénétré en prononçant votre doux nom.  Je ne mérite pas que Vous m`écoutiez.

             Je suis un pauvre et misérable pécheur, je le reconnais, mais hélas, le mal est fait.  Vous pouvez y remédier.  Je Vous supplie instamment, ma Mère, venez à mon secours et ayez pitié de moi.  Je sais que vous aimez même les pécheurs les plus miséreux, et que Vous allez à leur recherche pour les sauver.  Je mérite l`enfer, il est vrai, je suis le plus misérable des pécheurs, mais Vous n`avez pas besoin de venir à ma recherche, je me présente spontanément à Vous avec la ferme espérance que Vous ne me rejetterai pas.  Me voici à vos pieds, secourez-moi, ma Mère, je resterai à vos pieds jusqu`à ce que votre Fils m`ait dit comme à Madeleine :  ``Tes péchés te sont pardonnés``.

 

EXEMPLE ;

             Parmi les nombreux prodiges que fit Notre-Dame du Perpétuel-Secours dans l`Île de Saint Maurice (Afrique), la conversion suivante y est rapportée.  Une jeune fille frôlait le penchant du vice et pour donner libre cours à ses passions elle avait abandonné la maison paternelle.  L`on assure qu`il est impossible qu`une créature humaine ait jamais pu tomber dans un plus profond abîme de corruption que la malheureuse insulaire.  Sa mère désolée qui pleurait en silence, avec des larmes amères, la perdition de sa fille, accourut à la Vierge du Perpétuel-Secours pour obtenir la conversion de la jeune fille.  Elle commença une neuvaine, et le deuxième jour, voici que celle-ci passe par hasard près de l`église, y entre et se trouve en face de l`Image de la Très Sainte Vierge.  Malgré elle, ses regards y sont attirés et cela fut suffisant pour vaincre cette malheureuse pécheresse.  Des flots de larmes coulent sur ses joues, les sanglots l`étouffent et le dard du repentir s`ouvre un passage jusqu`à toucher ce coeur si endurci.

             La mère affligée et aimante arriva au temple pour continuer sa neuvaine, et quelle ne fut pas sa stupeur et sa joie en même temps, il va sans dire, d`y retrouver sa fille !  Folle de joie, elle vole à la recherche du père missionnaire et revint en toute hâte en sa compagnie, pour admirer cette Madeleine, baignée dans les pleurs aux pieds de Marie du Perpétuel-Secours, à qui elle devait la merveille de sa conversion.  Ceci survint en l`année 1871.

             Que soit louée, aimée, invoquée et éternellement bénie la Vierge du Perpétuel-Secours !  qu`elle soit mon espérance, mon amour, ma Mère, mon refuge et ma vie.  Ainsi soit-il.

 

-Fin du deuxième jour de la neuvaine-

 

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